C’était alors une ville prospère de 30.000 habitants, la plus importante de la Martinique.
Elle possédait d’importantes infrastructures : le plus grand théâtre des Antilles (reproduction réduite du Grand Théâtre de Bordeaux qui pouvait accueillir jusqu’à 800 spectateurs), une maison de la Bourse, un Centre Médical et la Maison Coloniale de la Santé, une cathédrale et même un tramway…
Hélas, le 8 mai 1902, le volcan de la Montagne Pelée explose et déverse sur SAINT PIERRE, à plus de 200 km/h, une nuée de gaz, de roches et de cendres incandescentes
En 2 minutes, SAINT PIERRE avait disparu, ne laissant que des ruines enflammées et brûlant ou asphyxiant les 30.000 habitants de la ville.
Seuls 2 survivants, le cordonnier Léon COMPERE et le prisonnier Louis CYPARIS, ce dernier protégé grâce à l’épaisseur des murs de son cachot.
En mer, ce fut également l’enfer. En quelques instants, les 41 bateaux au mouillage furent anéantis. Seul, un bateau ancré au large fut épargné.
SAINT PIERRE ne se relèvera pas de ce cataclysme. Elle ne compte plus que 5000 habitants. Aujourd’hui, classée Ville d’Art et d’Histoire, elle essaie de vivre d’un tourisme qui ne fait que passer sans s’arrêter.
Pourtant, c’est une ville à découvrir à pied, seul ou avec un guide qui évoque son passé glorieux :
ruines de l’ancien théâtre avec ses escaliers majestueux, le cachot du prisonnier Cyparis, l’ancienne église du Fort, le pont sur la rivière Roxelane qui a résisté à l’éruption.
Un circuit touristique est proposé à bord d’un petit train ; un guide raconte l’histoire de la ville en retraçant dans différentes anecdotes son riche passé enfoui sous les ruines.
La ville de SAINT PIERRE n’est pas très étendue, mais historiquement, elle est divisée en trois quartiers…